Cosmocité : une vitrine contemporaine pour la culture scientifique de la métropole grenobloise

Le groupement d’architectes composé d’ARCANE Architectes et de Cardin Julien (Canada) est fier de dévoiler le nouveau Centre de sciences Cosmocité implanté sur le site patrimonial des Grands Moulins de Villancourt à Pont-de-Claix, près de Grenoble.

La conception audacieuse de ce bâtiment, portée par l’architecte Jean-Yves Guibourdenche, mandataire du groupement et Président de l’agence ARCANE, s’inscrit dans une valorisation du concept muséal développé par le scénographe CREO en collaboration étroite avec La Casemate et la communauté scientifique. Cosmocité se veut la mémoire industrielle du site des Grands Moulins de Villancourt qui constituaient une part importante de l’histoire du patrimoine industriel et humain de l’agglomération et des communes d’Echirolles et de Pont-de-Claix, aux XIXe et XXe siècles. Cosmocité, c’est la pierre angulaire culturelle du renouvellement urbain de la ville de Pont-de-Claix, le projet se positionnant en entrée nord de la commune.

Le mandat
Reprenant l’implantation exacte de ce bâtiment démoli pour l’occasion, ne pouvant être réutilisé, les architectes ont créé un assemblage de volumes comme un lien entre le passé industriel de la région incarné par le volume blanc, qui rencontre et s’unit avec le pôle scientifique contemporain de la nouvelle institution, incarné par le volume noir.

Le volume blanc, translucide et brillant, abrite les circulations et espaces connexes, alors que le volume noir, mat et opaque, abrite tous les espaces destinés à la diffusion de contenus scientifiques : planétarium, salle immersive et salle d’exposition permanente. L’aspect monolithique, sombre et mystérieux du volume noir, par lequel le regard cherche à en comprendre l’échelle et s’y perdre à l’infini, n’est pas sans rappeler les grands mystères de l’univers et la place de l’humain dans le cosmos.
En intérieur, les circulations verticales et horizontales se font à la lumière naturelle et vues sur le grand paysage.

La volumétrie reflète la fonction, et participe à la grande lisibilité du lieu : la science accueillante et ouverte à tous.

Le programme
Cosmocité abrite :
– Un planétarium de 80 places, équipé d’un simulateur astronomique. Le rôle d’un planétarium est d’enseigner et de vulgariser l’astronomie et les sciences de l’espace aussi bien pour du public scolaire que familial.
– Un parcours de visite permanent sur deux thématiques : un plateau « TERRE » et un plateau « COSMOS »
– Une salle immersive 3D, avec écrans interactifs au sol et au mur
– Un pendule de Foucault de 14 mètres de hauteur
– Un espace d’animation évolutif : espace enfants / jeune public et salle modulable
– Des espaces annexes : accueil, services, administration et logistique
– Une toiture-terrasse en belvédère sur la cuvette grenobloise et ses massifs environnants
– Des espaces extérieurs, jardin ouest, amphithéâtre vert et des espaces de stationnement

L’équipement est dimensionné pour accueillir environ 57 000 visiteurs par an, dont 20 000 visiteurs du milieu scolaire.

Le planétarium
Circulaire, incliné à 10°, il est accessible après une zone d’attente de mise en condition visuelle et un sas acoustique. D’une capacité de 80 places dont 4 places pour les personnes à mobilité réduite, il est équipé de fauteuils inclinés, assurant ainsi une vision 360° sur un écran semi-sphérique de 13 mètres de diamètre. Il est doublé d’une galerie circulaire technique et d’un centre de données.

L’exposition permanente
C’est au studio numérique CREO, basé à Montréal, que l’équipe d’architectes a fait appel pour réaliser la scénographie de Cosmocité. Afin de rencontrer les nombreuses exigences de ce projet ambitieux, CREO a mis sur pied une équipe de conception multidisciplinaire. Celle-ci a travaillé étroitement avec le comité scientifique grenoblois du projet, ainsi qu’avec le Centre de culture scientifique, technique et industrielle de Grenoble.

Très interactive, l’exposition de Cosmocité est conçue afin de répondre à des questions fondamentales telles que : La Terre est-elle unique ? Est-il possible de tout prévoir ? Répartie sur deux étages, elle traite aussi bien de la formation des étoiles que de la cause des séismes. De plus, un pendule de Foucault de 14 mètres de hauteur traverse le bâtiment pour démontrer la rotation de la Terre.

Une conception bioclimatique
Le bâtiment a été implanté de façon à équilibrer l’espace du jardin ouest, et celui du parvis est.
Le hall et l’escalier sont vitrés pour bénéficier des apports solaires gratuits, et inciter le public à prendre l’escalier pour monter dans les étages. Ces apports solaires sont toutefois maitrisés par un verre sérigraphié pour éviter toute surchauffe.

À l’ouest, le bâtiment s’ouvre pleinement sur le jardin et le grand paysage du Vercors, tout en se protégeant des rayonnements de l’été grâce à l’encorbellement de la salle du planétarium.

Qualité des ambiances intérieures
Le confort acoustique est étudié avec soin pour éviter tout transfert de son entre les espaces, mais aussi vers et depuis les espaces extérieurs.

Le confort thermique estival est obtenu par :
– Une structure béton, inerte.
– Des protections solaires efficaces : verre sérigraphié à 50% sur la façade est, effet casquette sur la façade ouest et protections solaires extérieures.
– Des ouvrants, pour de la ventilation naturelle.
La qualité d’air est assurée par un système double flux, doté de débits et de filtres adaptés.

Des optimisations énergétiques 
La sobriété énergétique passe d’abord par une réduction des besoins thermiques du bâtiment, réalisée par un bâtiment compact et une enveloppe performante. La structure principale du bâtiment est en béton armé, isolée par l’extérieur afin de traiter les ponts thermiques et risques de condensation associés, et profiter d’une inertie favorable à l’atteinte du confort d’été. La performance de l’enveloppe a été dimensionnée afin d’être bien inférieure au seuil d’exigence règlementaire français en termes de besoins en énergie. La production de chaleur s’effectue sur le réseau de chaleur urbain et le rafraîchissement par des pompes à chaleur.

L’aménagement paysager
À l’est du bâtiment, on observe un parvis minéral, urbain, donnant sur le cours Saint-André, en rapport avec les différents flux, les activités et l’attractivité du lieu. À l’ouest se dessinent un jardin et un amphithéâtre de verdure, une zone tampon entre les stationnements et le Centre de sciences. Un cèdre centenaire au sud est préservé et s’articule avec la ville en renouvellement.

Fiche technique